Après ma journée d’initiation et mes 2 jours à Pontlevoy (merci Julien 🙂 ) il fallait bien un truc un peu plus sérieux que ma petite forge manuelle.
Je me suis donc inspiré de ce que j’ai vu à droite et à gauche, chez Julien, sur le net, et je me suis lancé.
Ayant la chance d’avoir une cheminé dans mon atelier, je l’ai reconvertie en forge.
Structure
Un cadre en cornière (40404) servira de structure pour supporter la dalle en chaux-ciment. Afin de ne pas trop empiété dans la pièce j’ai opté pour 75cm de largeur et dans la totalité de la longueur (150 cm).
Un assemblage de bar d’acier de 10mm d’épaisseur (récup) servira à faire le « fond » de la bouche à feu.
C’est aussi cet élément qui recevra la tyauterie de la souflerie. Le cône ou brulera la majorité du charbon sera « moulé » dans la dalle.
Une petite charnière avec un contre poid permettra d’éliminer le charbon tombé dans le tuyère (en haut de l’image).
Voici donc le bati soudé et l’installation dans la cheminé :
Coffrage et coulage
Une fois le bati en place j’ai simplement coffré l’ensemble avec des planches de récup’ afin de couler la dalle :
Le cône central est complètement inspiré de cette vidéo (merci à Denis FRECHETTE). 10 cm de chaux ciment devrait faire le reste.
Voici donc le coulage de la chose (1 sac de tradichaux – juste histoire de salir la béto) :
La dalle a été bien vibré (technique du parternel : faire vibrer le perfo sur les planches => très efficace).
Accessoires et électricité
Une fois la dalle coulé, j’ai réaliser la hotte. Une plaque de ferraille de bonne épaisseur (et déjà formé) sera fixé sur l’intérieur de la cheminé (merci Vincent pour la tôle).
J’ai fait ensuite un peu d’élec pour :
- avoir des prises à proximité de la forge
- alimenter l’extracteur placé dans le conduit de cheminé. Celui-ci vient d’amazon (45€). Julien m’a indiqué (judicieusement, cf plus loin) que c’était une obligation.
- alimenté le ventilateur pour activer le feu (monté sur un va et vient pour commande de chaque coté). Celui-ci est un moteur de sèche linge (issue de la machine à lavée/séche linge qui vient de cramer…).
- alimenter l’ampli pour la zic (merci Hervé)
Voici donc le résultat final :
L’ensemble est assez propre, mis à part la réglette rajouté dans l’angle pour éviter que ça s’effrite (rajouté un peu l’arrache et du coup perfectible).
Premier essai
Après une semaine et demi (c’est long…) j’ai allumé la bête !
Un bon enfumage (en règle) m’a fait constaté que la hotte devait vraiment être fermé sur les cotés ! J’ai donc rajouter des bouts de tôle de chaque coté.
Néanmoins, ça marche ! La ventilation n’est pas excessive mais suffisante (quand elle n’est pas bouchée par le mâchefer).
L’extracteur fait bien son travail (faut pas moins, 405 m3/h), une fois la hotte élargie.
Voici la bête rugissante :
Et avec la hotte complète :
On peut voir ici les jolies « mouillettes » qui permette de calmer le feu et de faire une croute de charbon permettant d’augmenter la température en dessous.
Des briques réfractères permettent de limiter la quantité de charbon quand on veut monter un peu dome.
Conclusion
Cette première forge semble atteindre les objectifs ! J’ai un petit doute sur la longévité de la bouche à feu mais je crois aussi que j’aurais du attendre les 3 semaine réglementaires avant le premier allumage :). Néanmoins la chose est facilement consolidable si besoin.
Je vais faire suivre rapidement les premières réalisations pour constaté que « c’est pas de la blague » !!!
Remerciements
Un très grand merci à Julien (son site est ici) qui m’a donné envie de poursuivre et m’a permis d’apprendre pleins de trucs utiles pour cela.
Merci donc à Denis FRECHETTE que je ne connais pas du tout mais qui prend le temps de faire des chouettes vidéos youtube. Peut-être qu’on ira le saluer … au Canada !
Merci à tous les gens qui ont participé à cette aventure par la pensée, les dons ou leurs conseils (papa, jean-marc, vincent,…).
Si vous avez des trucs à forger du coté de Tours… appeller moi !
Tout plein de trucs... 